Peut-on les croire ? Aux Etats-Unis, les géants de la technologie veulent réglementer [sic] l'IA

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Big Brother - Si l’argent avait une morale et une éthique, ça se saurait.

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New York - Les géants de la technologie aux Etats-Unis, OpenAI, Microsoft, Alphabet et Anthropic, ont annoncé, mercredi, le lancement d'un forum en vue de réglementer le développement de l'intelligence artificielle (IA).

L’idée, selon ces entreprises, est de garantir un développement "sûr et responsable des modèles d'intelligence artificielle d'avant-garde", qui dépassent les capacités des modèles existants les plus avancés.

Les modèles très performants d'IA générative comme ChatGPT pourraient avoir des capacités suffisantes pour poser des risques graves à la sécurité publique, selon des observateurs.

Appelée Frontier Model Forum, cette initiative s'efforcera de faire progresser la recherche sur la sécurité de l'IA, et d'identifier les meilleures pratiques pour le déploiement des modèles d'IA d'avant-garde en collaborant avec les décideurs politiques, les universités et les entreprises.

Le forum mettra en place un conseil consultatif dans les mois à venir, organisera le financement d'un groupe de travail et créera un conseil d'administration pour diriger ses efforts.

"Les entreprises qui créent des technologies d'IA ont la responsabilité d'assurer leur sûreté, sécurité et qu'elles restent sous contrôle humain", a déclaré le président de Microsoft, Brad Smith, dans un communiqué. Mais précisément, c’est que souvent c’est le contrôle humain qui pose problème. Peut-on se fier à des géants qui génèrent ainsi des milliards de dollars de vraiment brider leur envie de contrôler l’humanité et de gagner plus encore. Pour l’instant, si l’homme a démontré qu’il peut être capable du meilleur, il a aussi prouvé, et plus souvent encore, qu’il est capable du pire.

Le succès fulgurant cette année de ChatGPT, l’interface d’IA générative d’OpenAI, une start-up largement financée par Microsoft, a lancé une course à des systèmes toujours plus performants, entraînés sur des montagnes de données, capables de générer du code, des textes et des images de plus en plus complexes.

Leur déploiement suscite de l’enthousiasme et des inquiétudes d’une ampleur nouvelle.

Surtout quand Sam Altman, le patron d’OpenAI, évoque l’avènement prochain de l’IA dite «générale», quand les programmes seront «plus intelligents que les humains en général».

Les géants de l’IA qui ne nient pas l’existence de risques, disent en même temps craindre que ‘’l’innovation ne soit bridée par des lois trop contraignantes.’’ En lançant ce Forum qui prétend vouloir ‘’identifier les meilleures pratiques pour le déploiement des modèles d'IA d'avant-garde en collaborant avec les décideurs politiques, les universités et les entreprises’’, n’est-ce pas là une manœuvre dilatoire pour empêcher, au nom de la liberté et de l’innovation, les Etats d’intervenir et de légiférer. Dans 21 LECONS POUR LE 21ème SIECLE, le chercher israélien Yuval Noah Harari, qui traite en profondeur le sujet, écrit : « Le vrai problème des robots, ce n’est pas leur intelligence artificielle, mais plutôt la bêtise et la cruauté de leurs maitres humains ». Sans oublier que si l’argent avait une morale et une éthique, ça se saurait.

 

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